L’innovation est au Progrès ce que l’information est à la connaissance.
Nous vivons dans une société court-termiste qui est par exemple devenue incapable de réagir à ce qu’elle identifie dans le long terme. Faut-il s’étonner qu’on n’y parle plus que d’innovation ?
L’innovation est devenue la vision à court terme de ce que doit être le Progrès. Les conséquences à long terme sont ignorées. Leur traitement sera l’objet des innovations suivantes. On traite le mal pas le bien qui serait en fait du mal. Ce n’est qu’une question de référentiel de temps. Le progrès devrait être la vision politique de la transformation de la société. Le Progrès se traduit en objectifs à long terme. L’innovation est faite des objectifs d’aujourd’hui et de demain.
L’information est la vision court-termiste du savoir. Elle n’apporte rien à long terme à l’individu « informé ». La donnée est une information. Il se sert à rien de la connaître, il faut savoir l’exploiter. L’information doit avoir une plus-value. Certains osent parler d’économie de la connaissance. L’information a une dimension économique qui a été industrialisée.
A la différence de l’information, la connaissance transforme l’individu. Un individu qui se transforme est un individu qui progresse. L’individu transformé est cultivé.
La vision économique s’est imposée à la vision politique. La politique ne propose plus que des solutions pour se sortir de la situation actuelle. Elle est devenue une gestionnaire de la « crise », une gestionnaire de la transformation de notre société au quotidien sous l’action des acteurs économiques. Elle ne joue plus son rôle de pilote du Progrès. JSCOB…?