https://www.youtube.com/watch?v=T6o8IWoApq8 Eric Chemla
Ce chirurgien - crêpier résume et décrit parfaitement la situation que nous vivons.
Il a tout compris ; il est parti.
Individu après individu, notre société se désagrège.
Un mécanisme mortifère s'est mis en place depuis des décennies. Il privilégie l'argent et rejète l'humain en périphérie. Toutes les organisations humaines qui produisent des services se transforment peu ou prou en usine... appelées à fermer.
Une usine optimise ses process, se mécanise puis s'automatise, puis quand cela ne suffit plus, elle se délocalise donc elle ferme. L'étape mécanique peut arriver à l'étranger avant la fermeture.
Les centres de profit ont été transformés par la magie du travail des gestionnaires en centres de coûts. Des patients vont donc se faire opérer à l'étranger comme des étrangers viennent exercer où le système collectif est encore riche mais en déclin.
Ceci est logique tout en ne l'étant pas. Pourquoi ? Parce que l'argent ne va pas où il le devrait. Il doit être réinjecté dans l'organisation qui l'a produit : l'Humanité / la société.
L'argent produit est en bonne partie détourné du fonctionnement collectif. Les soins (comme l'éducation) sont considérés désormais non comme une source de bien-être ou un juste retour mais comme un coût. Il faut payer pour son bien-être.
Notre société mécanisée et intéressée veut faire entrer dans les têtes que le bien-être est matériel. C'est faux. Le bonheur et le bien-être sont affaire d'équilibre. Ce devrait être le rôle de la politique de trouver et de maintenir cet équilibre. Ce n'est pas le cas. Faut-il alors s'étonner du désintérêt pour elle ? JSCOB...?