Pouvoir dire : « Je l’ai fait ! ». Cela me fait penser aux voyages, à la visite de certains endroits, à certaines pratiques… Si je ne le fais pas ou si je ne l’ai pas fait, que se passe-t-il ? Pour ce qui me concerne, je ne le regrette pas sauf si cela avait entraîné un choix de vie. Aurait-ce été une vie plus « réussie » ? Voilà une incertitude qui ne peut se substituer à la certitude de ne pas avoir fait une chose pour laquelle on était peut être fait.
L’autre question est donc de savoir si un tel besoin résulte d’un conditionnement qui crée ou amplifie des tendances internes, ou d’une prédisposition ? Je me pose d’autant plus facilement cette question que je n’ai jamais ressenti de passion pour quelque chose, seulement de l’amour, donc pour quelqu’un et non pour quelque chose.
Beaucoup de personnes font des choses puis disent : « je l’ai fait ». Je n’y trouve aucun intérêt. Je constate qu’il s’agit d’un conditionnement du type : « j’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur pour montrer que je peux faire mieux que tout le monde et, éventuellement, pour faire plaisir à mes parents. Maintenant je me lance dans l’ébénisterie, la musique… » Au passage, il a pris la place d’un autre. Est-ce aux individus de découvrir et de choisir ou est-ce au système d’orienter ces mêmes individus ?
Avec la société de consommation et le progrès, nous avons créé une machine à générer des besoins artificiels, la « ressource humaine » et de plus en plus d’insatisfaction. JSCOB…?