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https://www.letemps.ch/economie/2015/08/20/devenir-riche-ne-sapprend-lecole  »Devenir riche ne s’apprend pas à l’école. Le système d’éducation est conçu pour produire de bons employés et non des employeurs. Seul un sens des affaires aiguisé, et non un savoir académique, procure une sécurité financière ».

L’intelligence mise à l’épreuve à l’école n’est pas celle qui fera de vous une personne riche. Je suis plutôt d’accord mais tout dépend de ce que l’on appelle « être riche ». Dans un monde capitaliste et libéral, la sécurité financière est une réalité subjective. Par ailleurs, le but de l’école n’est pas de former des citoyens heureux. Son but n’est plus de former des citoyens. Son but est de former des maillons d’une société devenue progressivement systémique, tout en restant pyramidale. L’Ecole républicaine et de la « mixité sociale » a été contaminée par le système économique.

Il me semble qu’il y ait deux points discutables dans cet article :

  1. « En négligeant cet aspect de leur éducation, ils font de leurs enfants des «esclaves de l’argent». » En parlant ainsi des « pauvres », l’auteur laisse croire que les « riches » ne sont pas esclaves de l’argent.
  2.  Cet article laisse à croire que tout le monde a la fibre entrepreneuriale, ce qui est faux.

La problématique me semble devoir être rapprochée de celle des « surdoués » (capacités intellectuelles) qui ne s’adaptent pas et des manuels qui sont « sacrifiés » par un système éducatif qui n’entend pas faire de différence et surtout ne pas la traiter, et qui sélectionne sur des compétences intellectuelles plutôt brutes. L’enfant deviendrait manuel par défaut. Qui oserait affirmer qu’un travail manuel ne requiert pas de capacités intellectuelles ?

La majorité est destinée à des emplois d’exécutants. Parmi elle, la majeure partie n’aspire à rien d’autre. Il faut sauver l’apparence du concept de la « mixité sociale » qui n’est pas partagé par certains parents. Il y a une hypocrisie manifeste sur ce sujet.

Après la sortie de l’Ecole, il reste les « self made men » et le népotisme, avec, pour les premiers, une place de plus en plus rare et exposée aux acteurs en place qui ne cherchent qu’à grossir et à conserver leur domination dans une société de « libre concurrence ». JSCOB…?

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