L’Education nationale est un bastion du socialisme. Ce n’est pas une critique mais un constat.
Elle s’empare du mot « Egalité » pour imposer un traitement égalitaire à tous les élèves. Cette doctrine est source de problèmes. Le jour où l’Etat a voulu placer « l’enfant au centre du système éducatif » et non plus le savoir, il a « oublié » que tous les enfants n’étaient pas identiques. En fait cela a dû l’arranger car il a pu leur imposer le même programme à quelques variantes près, le parcours scolaire se déroulant. A partir de ce moment, dans le meilleur des cas qui correspond à un programme parfaitement ciblé, seuls les enfants appartenant au gros de la courbe de Gauss ont des chances de suivre normalement.
La mise en œuvre de ce concept de « l’enfant au centre du système éducatif » est paradoxale car elle aurait dû entraîner une adaptation du programme à l’enfant. Ce n’est pas du tout le cas. Conséquence « inattendue » de cette approche, le programme ne peut plus être déclaré « inadapté » mais l’enfant qui ne parvient pas à le suivre le devient.
L’Etat appliquerait donc une sorte de règle des 80% / 20% utilisée dans le domaine du management des organisations. Cela veut dire que 20% des enfants sont d’emblée laissés de côté. A eux de s’adapter ou d’échouer. Nous sommes dans l’hypothèse quantitative la plus favorable.
Dans ce contexte, il semble logique que tout élève qui est perçu comme « différent » soit considéré comme différent avec les bons comme, le plus souvent, les mauvais côtés de ce genre d’attitude. Certaines différences manifestes sont peu à peu prises en compte avec plus ou moins de détermination car la solution est vécue par l’Education nationale, mais surtout par les enseignants, comme une contrainte supplémentaire à partir du moment où l’enfant est jugé capable de rester avec le peloton.
S’agissant des enfants surdoués, par exemple, cette description du phénomène les présenteraient comme des éclaireurs par rapport à la majorité de leurs camarades. Les handicapés physiques seraient juste devant la voiture balai, dans le gruppetto. Pour ceux qui cumulent les deux différences, ils ne sont pas tous Stephen Hawking.
Des difficultés apparaissent à partir du moment où la différence perçue n’est pas comprise. L’enfant ne sera pas dans le peloton. S’il ne s’adapte pas par lui-même ou s’il ne s’en sort pas grâce à sa famille ou grâce à un enseignant remarquable, il restera à l’écart. Il vivra une désocialisation scolaire, prémisse de difficultés ultérieures à trouver sa place dans la société. JSCOB… ?