Les élus, sénateurs comme députés, ne connaissent pas la crise. Pour eux, elle n'existe pas. S'ils la connaissaient, ils retourneraient à leur activité professionnelle.
Quand il est question d'indemnité, ils s'embrassent sur la bouche et se tiennent par la main pour se rendre à la cantine trois étoiles de leur Assemblée.
Je me rappelle avoir posé une question à un sénateur (maire de Salon de Provence) en 1992, quand était sorti dans le Canard Enchaîné une affaire de cagnotte (Sénat 700 MF et Assemblée Nationale 500 MF). L'argent était de plus placé sur des comptes rémunérés contre toutes les règles de gestion de l'argent public. Ce cher sénateur m'avait répondu qu'il s'agissait là "d'une goutte d'eau dans la mer qu'est le budget de l'Etat".
C'est aux prétextes de cette fameuse goutte d'eau et de la faiblesse de leur indemnisation au regard de l'importance et du volume de leur activité au profit de leurs électeurs que ces élus piochent "légalement" (puisqu'ils votent les lois) ou non, sans véritable contrôle, dans les caisses de l'Etat, comme certains patrons le font avec les finances de leur entreprise.
Honte à eux. Mais savent-ils encore ce qu'est la honte ? Ils sont ramenés au niveau des personnes qui ne respectent rien que l'on peut croiser de plus en plus dans la vie de tous les jours. Nous avons vraisemblablement les élus que nous méritons. JSCOB...?