« Être philosophe consiste à cultiver une attitude d’éveil face à l’existence. Si nous n’y prenons pas garde, nous risquons de passer la plus grande partie de notre existence à “dormir”. C’est même un impératif pour vivre pleinement son existence et se réaliser humainement. » Source Alderan Philo.
Le philosophe est un enfant qui réfléchit comme un adulte. Il ne se satisfait pas des réponses. Il se pose sans cesse des questions. Peu à peu, il construit sa maison.
Un philosophe semble la personne la plus armée pour faire de la politique. Il a une approche au moins holistique de la compréhension des mécanismes qui animent la société.
A défaut de faire de la philosophie, si les gens faisaient juste de la politique, les choses avanceraient-elles mieux ?
Sauf que nous n’avons pas plus de réflexion politique que nous nous penchons sur les questions complexes qui concernent notre vie et la société : par manque de temps et/ou par paresse. Tout le monde n’en est pas non plus capable. Au regard de la multitude, une poignée d’individus s’est emparée de cette réflexion et l’a transformée en un bien de consommation. Le packaging l’emporte sur la qualité du produit. La forme l’emporte sur le fond et le fond est devenu superficiel.
Ce que produit la politique a une valeur d’échange entre les individus : comme l’argent. Cette valeur est basée sur la confiance. Le mensonge devrait être l’ennemi de ce qui lie le politique et le citoyen. Son recours est pourtant banalisé par l’adoption d’une approche commerciale de la politique : il faut faire rêver les citoyens ! Ou il faut les conforter dans leurs certitudes. Comme le politique, le citoyen n’en sort pas grandi. C’est tout une société qui décline progressivement. Ce qui vaut pour la famille vaut pour la société : quand l’argent va, tout va. Faut-il s’étonner que le seul mot qui fasse actuellement « rêver » soit le mot croissance ?
La politique a été phagocytée par un système de réseaux et une logique de clientélisme qui ont neutralisé sa raison-d’être qui devrait se manifester dans le jeu démocratique. Il reste à une grande partie de la population, celle qui devrait animer la démocratie, la passivité ou l’action violente. Elle ne va plus voter. Elle donne une gifle à un président. Elle se décide à voter pour des extrêmes qui la divisent et la font encore plus souffrir.
La philosophie est placée au rang des curiosités. Que dire de celui ou celle qui la pratique ? L’homme politique, a fortiori l’élu, est devenu inculte. Sa réflexion n’est plus que technique, en lien avec l’économie et les technologies, et l’élection. JSCOB…?