Je ne sais pas si ce « compte-rendu » de l’ascension de M. Macron est la transcription honnête de la réalité. Finalement cela importe peu en l’état actuel du fonctionnement de notre démocratie. Ce scénario mérite d’être lu car au-delà de la vérité des faits relatés, il y a celle des procédés utilisés en parallèle ou, en arrière plan, de la réalité perçue par les électeurs. Je suis convaincu que les choses se passent ainsi pour l’avoir expérimenté à mon niveau.
En admettant que l’on soit au courant, on fait avec les candidats qu’on nous propose. On peut également se poser la question du vote blanc qui serait la manifestation de la défiance de l’électeur (preuve de son « intelligence » ?) vis-à-vis de cette tambouille. L’abstention est une forme de renoncement à la démocratie et/ou de « j’menfoutisme ». J’ai pourtant moi-même arrêté de voter pendant 15 ans car j’avais le sentiment de le faire alors que les dés étaient pipés. J’en étais arrivé à la conclusion : La main de l’électeur est orientée vers le « bon » bulletin de vote par des gens qui se répartissent le fromage entre eux. Dans le document joint, on va plus loin. Ces gens seraient eux-mêmes pilotés par d’autres personnes qui lorgnent un autre fromage.
Les parcours politiques sont rarement fulgurants. Les alliances de toutes natures se font et se défont tout au long de chaque parcours individuel, pour laisser des relations d’hommes (et de quelques femmes) qui décident qui, parmi les personnes portées en avant, va accéder à la compétition finale et représenter le « groupe ». Mais quel groupe ?
Un homme politique avait dit : « faire de la politique, c’est accepter de se lever chaque matin en se disant que l’on va mourir dans la journée. » Quand un parcours est fulgurant au milieu de cette jungle hostile, on doit légitimement se poser la question : comment est-ce possible ?
Ce sont toujours des intérêts particuliers qui portent les candidats qui, in fine, ne sont pas à la hauteur des attentes des électeurs (voir les primaires). Il n’y a en résumé pas de sélection par le « mérite » en politique (des exceptions comme Bérégovoy ?). Il y a des arrangements entre amis (investitures puis les votes des textes). Il y a de fortes chances que les bons préfèrent devenir capitaine d’industrie pour gagner de l’argent et, si nécessaire, tirer les ficelles du pouvoir, mais sans être exposés.
La démocratie est une approche honnête de la gouvernance d’un pays placée entre les mains de personnes, au mieux, intellectuellement malhonnêtes. Quand un fils peut succéder à un père au sein d’une population de 330 millions d’habitants, tout est dit. JSCOB…?