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Norbert Wiener, « Vivre efficacement, c’est vivre avec une information adéquate » (1962). Wienert est considéré comme le père de la robotique.

J’avais trouvé cette citation dans un livre sur le contrôle de gestion en 2004. Elle est à la fois puissante et terrifiante. Elle met en avant une notion devenue exigence qui est entrée dans la manière de penser des « élites » donc du pouvoir et de l’autorité : l’efficacité. Tout est fait pour instiller cela dans l’esprit des gens : compétition, prime de performance, objectifs quantifiés, « mérite »,…

Déduction : Les journaux télévisés transmettent de l’information. Si elle était « adéquate », elle permettrait aux citoyens de vivre efficacement. A quelle efficacité contribue-t-elle ? Du point de vue du citoyen que je suis, j’en vois très peu voire aucune. En revanche, je comprends qu’elle doit être efficace pour ceux qui nous la communique quand je constate, avec les conséquences de la COVID, la réalité du fonctionnement de notre monde : primauté de la santé et de l’hygiène vs celle de l’économie (avec l’argent comme point commun), primauté accordée aux aînés et à l’éducation (à la qualité près) vs celle du travail et du divertissement, primauté de la logistique indépendamment des points de distribution, enfin dépendance de la collectivité aux comportements individuels.

En résumé, cette crise nous a permis de mieux voir la partie immergée de l’iceberg qu’est notre type de société. Un virus est un non évènement si le vaccin et le traitement éventuel existent. Autrement, tout s’arrête si la vie d’une partie de la population est menacée. Mais ne l’est-elle pas en temps « ordinaire » ? La différence est que nous y sommes habitués.

Un monde « efficace » est un monde fragile. JSCOB…?

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