Je constate que l’intelligence intervient dans les trois types de savoir : la connaissance, le savoir-faire et le savoir-être. Ces trois types de savoir peuvent se décomposer en grands domaines (art – artisanat, relations sociales, sciences théoriques, sciences appliquées, philosophie,…). Hors champ des maladies mentales, une intelligence équilibrée permettrait à l’individu d’établir une connexion de qualité avec son environnement (nota : une intelligence déséquilibrée peut faire d’une personne intelligente : un « con »). Elle peut s’exprimer plus particulièrement dans un ou plusieurs domaines de prédilection, ce qui se traduit extérieurement par un talent.
L’intelligence en lien avec le savoir est un processus interne que l’on retrouve par exemple chez les intellectuels. L’intelligence traduite en savoir-faire et savoir-être est un processus qui intègre des données internes, relevant du savoir, mais surtout externes. Le cerveau gèrerait chaque seconde 8 millions d’informations. L’intelligence dans ce cas est un processus capable de mixer des données internes et des informations externes pour produire le résultat « attendu » ou « inattendu ».
Le savoir d’une majorité de gens est limité faute de mémoire, d’intérêt ou d’éducation. Hors exception, il ne me semble pas y avoir de lien entre la curiosité / l’intérêt et l’intelligence. L’intelligence doit être stimulée. La stimulation enclenche une cascade de processus, les questions appelant des réponses. La grande intelligence est un processus qui s’autoalimente. L’intelligence ordinaire a besoin de stimuli.
Pour la majorité d’entre nous, intelligence et bêtise ne sont pas très éloignées. La bêtise est à considérer sous l’angle de la complexité croissante de notre environnement. La bêtise est une intelligence insuffisante pour comprendre les enjeux dans notre environnement au-delà d’un « premier niveau » d’explication. De plus, cette intelligence ne peut compter que sur une mémoire limitée au regard de la quantité croissante d’informations pertinentes à collecter et à gérer : Fini l’époque de Condorcet et de ses pairs.
Exemple : je sais qu’un trou noir est l’expression dans l’univers du concept « volume zéro – densité infinie ». Je comprends ce que cela veut dire : le concept pour les Nuls. Suis-je capable de comprendre l’explication suivante ? A quel niveau ne serais-je plus capable de comprendre l’explication suivante ? N’est-ce qu’une question d’outils, de formation ou d’apprentissage ? On peut penser que l’on puisse tout apprendre mais nous ne pourrons pas tout comprendre. Soit on atteint son niveau d’incompétence, soit on en est réduit à l’état de singe savant.
Les génies redécouvrent ce que nous appelons le savoir ou la connaissance et sont capables d’aller plus loin dans l’inconnu. Le génie voit là où les autres sont aveugles. JSCOB…?