Fin 1994, je passais les épreuves du concours d'entrée à l'Ecole de guerre. Le sujet de culture générale était : "Va-t-on vers un ordre ou un désordre mondial ?
"Mon idée générale avait été que, "Si ordre il y a, il est économique."
L'UE tente de se bâtir autour d'une approche économique et non sur un projet de société. On constate le résultat : un pays clé comme la France en situation de cessation de paiement, un euro qui chute, une dépendance à des fournisseurs extérieurs de services et de biens (ressources et produits), des multinationales qui vivent leur vie, une régression dans tous les domaines, une montée des extrêmes et de la violence...
Nous sommes devenus des pays "clients" et notre propre économie a perdu ses bases solides après avoir consommé son secteur primaire et s'être débarrassé de son secteur secondaire. Nous sommes devenus un pays tertiaire-mondiste.
N'y a-t-il rien de plus aléatoire que l'Economie quand elle est laissée aux mains d'intérêts privés ? L'argent appelant l'argent, le besoin de régulation et de contrôle est essentiel. L'Economie est gérée de manière virtuelle car la science économique n'a de scientifique que la prétendue logique qu'elle veut nous imposer, qui n'a rien de naturelle, si ce n'est la logique de l'offre et de la demande qui a été largement pervertie avec l'Economie libérale puis ultra-libérale.
L'Economie est devenue une construction intellectuelle, dont l'expression extrême est la finance, alors qu'elle ne devrait être que le nom donné à la gestion de nos organisations humaines pilotées par des politiques (le "pour quoi ?") validées par un corps électoral formé et, théoriquement, investi.
L'Economie n'est que l'un des piliers du "comment ?" de nos sociétés. Pourtant, encore plus qu'hier, elle oriente la marche de ce monde et nous a conduits dans la situation de déclin général que nous sommes en train de vivre. Nous allons la vivre de plus en plus douloureusement. JSCOB...?