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Dans l’armée, on dit qu’on « ne commande pas avec des notes de service ». L’Etat jacobin est-il source de plus de problèmes et de dysfonctionnements qu’il ne pense gagner en efficacité en centralisant toutes les décisions en matière d’organisation et de fonctionnement de notre pays, de ses institutions et de ses autres composantes ? Une entreprise est-elle une composante de l’Etat ? Non, à l’image de chaque citoyen, consommateur, salarié. Ils sont tous des composantes de la Nation (sauf les multinationales).

La vie, qu’elle soit sociale ou économique, génère un « bruit de fond ». Le bruit de fond concerne peu l’Etat, encore moins l’Etat jacobin. Le bruit de fond relève des modalités pratiques et du foisonnement trop opaque, diverse et complexe pour une gestion centralisée. Le bruit de fond est pourtant constitué de la démocratie de proximité, du petit commerce, de l’artisanat, de l’associatif, du bénévolat,… « Grâce » à l’Etat, les maires sont englués dans l’application de textes parfois contradictoires, dans la gestion de contraintes insolubles pour les petites communes, d’un niveau d’exigence croissant de la population qui est elle-même transformée par l’ingérence réglementaire dans tous les domaines.

Les TPE et PME constituent notre tissu économique : les circuits « courts » de production de services tellement vantés en ces temps de confinement. C’est l’entreprenariat de proximité. Les médias parlent aujourd’hui de l’importance de faire ses courses à proximité s’en s’étonner qu’il existe encore des petits commerçants. Ils ne tiennent pas le même discours démagogue vis-à-vis de ce commerce de proximité que pour le personnel soignant qui sera, sauf changement réel de politique, oublié dès que la rigueur budgétaire sera remise à l’ordre du jour après la sortie de crise sanitaire. Le personnel hospitalier n’est jamais qu’un groupe de fonctionnaires, et l’Etat a pris l’habitude de mal rémunérer ses fonctionnaires.

Toutes les boîtes qui n’étaient pas « riches » au départ de cette crise se voient ou vont se voir refuser un crédit d’aide par les banques, avec l’accord tacite de l’Etat. Nous pouvons faire confiance à l’administration française pour appliquer des mesures de freinage de la propagation du virus de l’indemnisation sous toutes ses formes comme elle sait si bien le faire pour la création d’activité. C’est une culture qui relève de la logique du principe de précaution.

Les grosses entreprises sont l’image de la France. C’est la confiance des investisseurs. C’est l’entre soi. Elles seront soutenues coûte que coûte. L’aide fournie de cette manière peut faire l’objet d’une communication gouvernementale efficace.

Beaucoup de TPE PME vont partir avec l’eau du bain contaminé mais l’image de la France sera sauvée (?). JSCOB…?

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