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https://fr.sputniknews.com/international/201610281028435864-usa-trump-ia-president/  »Le système d’intelligence artificielle d’auto-apprentissage qui ne s’est jamais trompé depuis sa création en 2004 a fait la prévision que le républicain Donald Trump remporterait l’élection présidentielle à venir. »

Face à la complexité et à l’incertitude qui y est attachée, on parle d’intelligence ou d’intuition numérisée ? Il s’agit bien de fournir une prédiction (prévision ?) ou plutôt un résultat.

Partant du constat, qui peut être érigé en principe, qu’il y a une différence parfois très importante entre ce que l’humain dit et ce qu’il pense, est-on certains que la synthèse d’une foultitude de données « objectives » et « objectivement » collectées soient représentatives de la réalité ? C’est le principal problème auquel se heurtent les instituts de sondage. L’augmentation du nombre de données traitées améliore-t-elle la probabilité d’avoir le bon résultat ? N’y a-t-il pas toujours un risque de biais ?

Autrement écrit, Marine Lepen pourrait-elle être désignée vainqueur de notre prochaine Présidentielle par cette IA ? Le facteur profondément humain qui vient perturber cette belle logique est appelé dans ce cas le « plafond de verre ».

Serait-il possible de confisquer le vote des électeurs en créant une sorte de démocratie participative via une IA ? Je perçois dans ce domaine une option importante en matière de méthode de gouvernance de notre société.

En arrière plan de cette utilisation anecdotique d’une IA qui exploite les données recueillies sur internet, je vois surtout la question plus générale de l’accès aux données « personnelles » disponibles sur internet. Les possibilités sont infinies. Cette IA n’est qu’un prototype voire un démonstrateur. En réponse à telle question lancée sur la toile, quelle est « l’opinion » des personnes connectées ? La démocratie 2.0 n’a-t-elle de sens qu’à travers sa gestion par un super ordinateur ?

Autres paramètres : d’autres IA pourraient émettre des « opinions » (déjà le cas), les gens modifieraient leur comportement sur internet, la crypto se généraliserait, les synthèses peuvent être biaisées… bref la démocratie 2.0 serait mort-née. Est-ce qu’une tendance macro serait la somme des opinions et comportements individuels ? C’est ce que suppose la gestion des méta données.

Je pense qu’une caractéristique du comportement humain, dont l’opinion est un élément essentiel, est sa capacité à régénérer en permanence son opacité. JSCOB… ?

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