LA FAIBLESSE DES MOTS, LA FORCE DE LEUR IMPACT.

1- les gens ne disent pas forcément ce qu’ils pensent.

2- les gens peuvent avoir tort.

3- les gens peuvent exprimer leur pensée de manière approximative voire erronée.

4- les gens qui écoutent peuvent mal comprendre.

5- la science a montré que la transmission de l’information se traduit systématiquement par sa modification. Une vérité peut se transformer en non vérité, en rumeur… chaque relais opérant ou provoquant de manière plus ou moins volontaire au passage une perturbation ou une distorsion.

Tout est donc en place pour que la manifestation de « la vérité » et le fonctionnement d’une organisation humaine soient sources au mieux de difficultés au pire de chaos.

La politique se nourrit de ces mécanismes infernaux. Elle manipule des informations simples. Elle essaie de marquer les esprits et de remplir LA case mémoire de la grande majorité des électeurs avec une « information », un message (ce qui, en soi, est déjà une information complexe). Peu importe qu’il s’agisse de la vérité. Le fait qu’elle circule sans distorsion concourt à faire d’elle LA vérité.

J’admire la puissance du raisonnement par l’absurde de Devos. Il met en même temps en lumière le paradoxe de certains de nos comportements « raisonnables » qui conduisent à des impasses et la capacité de certains d’entre nous à exploiter cette faiblesse.

La science ne ment pas, elle peut se tromper. Les équations et les chiffres ne mentent pas. Ils sont des outils au service d’une démonstration portée généralement par un sachant ou un spécialiste qui ne veut pas perdre sa crédibilité.

Ce n’est pas le cas de la vaste majorité des gens qui utilisent les mots.

Les mots sont utilisés n’importe comment par n’importe qui pour n’importe quoi, souvent sans maîtrise de leur sens. Leur utilisation montre la faiblesse ou la puissance de la personne, la puissance étant appréciée au regard de la finalité du propos, que ce soit en « bien » ou en « mal ». Même s’il est source plus de confusion que de progrès, l’emploi des mots, à l’écrit comme à l’oral, est un mal nécessaire. JSCOB…?