Quand la loi sert l’Etat plus qu’elle ne sert la population, elle devient illégale.
En fait, la loi devient l’expression de la volonté d’un Etat qui est de moins en moins représentatif de la population. Avec quel pourcentage de l’électorat ce gouvernement a-t-il été élu ? Certains appellent ce mode de fonctionnement la démocratie. Le fonctionnement démocratique est l’expression de la majorité des électeurs et non de la majorité d’une fraction des électeurs. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut obliger tout le monde à voter. Tout le monde n’a pas forcément envie de hamburgers politiques.
En France, on voit les électeurs se désintéresser de la politique, ou basculer dans les extrêmes, comme des quartiers deviennent des zones « de non droit ». La politique est devenue sans saveur sous l’influence de la langue de bois, de la communication, de la logique de réseaux de connaissances, du mensonge… Aux Etats-unis, on voit l’électorat se battre pour faire passer un candidat qui suscite les réactions les plus extrêmes.
C’est aux femmes et aux hommes politiques de se poser la question de la tournure que prennent nos démocraties. Mais le déni est l’une de leurs principales caractéristiques psychologiques.
Les honnêtes gens non infantilisées deviennent des Gilets jaunes de la loi. Le législateur vient s’immiscer dans le règlement du moindre détail de leurs vies, tel un inquisiteur. Au nom de la « sécurité », il investit les parcelles de liberté dont les limites avaient été, tant bien que mal, préservées de la tentation d’un monde « parfait ». La loi se retourne contre tout individu qui veut rester en mesure d’apprécier les situations auxquelles il est confronté et d’y réagir.
« La liberté, c’est avoir la possibilité de. » « Etre libre, c’est pouvoir. » Par extension, ceux qui exercent le pouvoir se sentiraient libres quand ceux qui y sont soumis le seraient de moins en moins. Pouvoir centralisé et libertés individuelles fonctionnent en vases communicants.
Avec une loi qui prétend peu à peu tout contrôler jusque dans le moindre détail, c’est la liberté qui est contrôlée de plus en plus étroitement, le peu qu’il en reste, avec un corpus juridique, législatif et réglementaire qui s’hypertrophie sans frein. Cette crise sanitaire ne fait que contribuer à accélérer ce phénomène : les vannes sont ouvertes et laissent filer la réglementation.
La loi est normative. La liberté n’aime pas la norme. La démocratie n’est pas la recherche d’un monde parfait. Je laisse ce genre d’approche aux Chinois. Où est l’intelligence ? Notre gouvernement confronté à une crise « grave » découvre ce qu’est la dictature telle qu’elle était définie par les Romains.
La loi est déjà devenue illégale. Ou déclarons officiellement l’état de dictature ! JSCOB…?