1 min lu

« C’est la crise. Il faut du changement »… mais la crise est un changement en soi. Ce qu’on appelle « crise » est une transformation en cours ou tout simplement l’évolution de notre réalité locale. Parce qu’elle est douloureuse pour une majorité d’entre nous, certains essaient de la présenter comme une maladie dont ils ne sont pas responsables.

Le « changement », c’est l’Arlésienne. On le vit tous les jours mais on l’appelle de ses voeux, celui que chacun désire.

Notre système politique actuel n’est pas en mesure de produire le changement attendu, pourquoi ?

Nos hommes politiques ont une faible marge de manœuvre en matière de conduite du changement. Le temps leur manque. Les leviers ont une efficacité dont on peut douter. Il suffit de voir l’incertitude qui pèse sur les conséquences du Brexit. Il y aura un grand changement notamment pour les Britanniques, quant à savoir s’il sera le changement attendu au moment du vote ?

Je constate qu’en politique, ce sont les événements qui commandent, rarement les hommes. Ce que j’affirme ici est à rapprocher de la phrase « C’est l’Histoire qui fait l’homme non l’homme qui fait l’Histoire. »Je ne mets pas en cause leur possible capacité d’innovation. Je me demande si, à l’échelle d’un pays et du temps qui leur est donné, leur capacité d’innovation présente un intérêt.

Si un homme (ou une femme) est capable de bousculer un pays sur la base de ses idées et de sa seule force de conviction, d’entraîner sans créer de révolution les gens dans les réformes profondes et d’infléchir durablement la tendance, l’existence d’un tel homme n’est pas liée au choix fait par les urnes. Pourquoi ? Parce qu’il se fera laminer avant, pendant son ascension, par des concurrents qui courent d’autres objectifs personnels.

Le système actuel des partis ne permet pas à ce personnage historique d’émerger. Nos partis produisent des hommes et des femmes qui vivent des situations de rente. Dans deux mille ans, nous l’attendrons peut être encore. Le « changement » ne doit pas être attendu des partis politiques. JSCOB…?

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.