Généralement, les gens se parlent, utilisent les mêmes mots, mais ne se comprennent pas sauf quand ils semblent d’accord, mais ce sont ils compris ?
Les gens simples ou faiblement éduquées utilisent un vocabulaire limité et n’en maîtrisent pas le sens. Ils inventent des mots, comme des animaux inventeraient des cris. Ce vocabulaire excentrique, parfois limité à des onomatopées, permet de créer d’autres « cercles d’initiés », une « identité ».
Les mots composant un langage sont paradoxalement un vecteur d’intégration comme d’exclusion, souvent les deux à la fois… comme les opinions qu’ils permettent d’exprimer.
Une opinion n’est pas qu’un assemblage de mots. Elle est censée être d’abord le produit d’une réflexion. Elle est souvent le résultat de raccourcis, d’idées reçues, d’idées toutes faites, de phrases dites mécaniquement.
Des personnes plus cultivées peuvent se réfugier derrière des arguments d’autorité. Ce faisant, elles font parler les autres. Ce genre de comportement adopté par des idiots est immédiatement soumis à interrogation concernant la maîtrise de la formule prononcée. Un acteur a un jour dit que son travail consistait à répéter bêtement ce que d’autres avaient écrit intelligemment. Les idiots, et les cons au sens large donné dans ce blog, seraient de mauvais acteurs. Les idiots sont condamnés à la superficialité. Les intelligents superficiels sont condamnables. Ce sont des cons.
Beaucoup de gens s’expriment avec des phrases toutes faites, sans toujours en comprendre le sens : « une personne avertie en vaut deux », « une de perdue dix de retrouvées », « il vaut mieux vivre seul que mal accompagné », « Noël au balcon Pâques au tison »,… Le bon sens populaire s’exprimerait, mais est-ce toujours du bon sens ? Ces phrases auraient le même intérêt que les dix commandements : formater les personnes ordinaires (du point de vue de la réflexion) en leur fournissant du clef en main. La politique leur sert la même soupe.
Si nous étions intelligents, dotés d’une morale et d’une forte personnalité, le tout mâtiné de bienveillance, tout ceci serait vite et justement formulé.
Quel rapport avec le titre ? Il faut avoir du recul. Personne ne détient la vérité. Toute personne en détient une part à condition d’être ouvert aux autres. Il ne faut donc pas se prendre au sérieux en raison de l’incertitude qui baigne tout : idées, décisions, savoirs, savoir-faire… En revanche il faut le faire sérieusement dans l’intérêt de tous. JSCOB…?