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https://blog.causeur.fr/bonnetdane/michel-onfray-theorie-de-la-dictature-ou-le-petit-orwell-illustre-002777#ligne

Enième bla bla puissant sur la dictature « démocratique ».

Qui les intellectuels influencent-ils ? Ceux qui les croient, ceux qui les écoutent. La démonstration par le raisonnement au sens, par exemple, de l’expérience de pensée n’a pas la rigueur d’une démonstration scientifique. Les concepts manipulés par les intellectuels souffrent de l’existence de contre exemples car il n’est pas de vérité énoncée par un intellectuel qui soit universelle.

Le produit d’une réflexion est comme un tableau. Sa force se trouve généralement dans la qualité de son expression. Il frappe le cerveau.

Il me semble que la grande majorité des hommes et femmes politiques perdent de vue leur objectif initial, comme le font beaucoup de chefs d’entreprise qui finissent par ne concentrer leur attention que sur le bénéfice qu’ils tirent des marges qu’ils pratiquent. Le temps avançant, les perspectives se réduisent et il ne reste plus que l’argent comme moteur personnel. Face à ce genre de comportement, les intellectuels pèsent peu. La densité de leurs propos ne résistent pas au clientélisme de la politique spectacle. Il faut donner envie à la foule de renverser le système. Si elle se contente de sa situation, le combat est perdu sur le terrain des idées.

Sur ce plan, une religion est plus performante et puissante qu’un raisonnement intellectuel/philosophique. Elle manipule des concepts qui sont ancrés dans l’imaginaire collectif et non dans la réalité. Comme un responsable politique, elle touche une population alors qu’un intellectuel ne touche que des individus.

La religion s’adresse, en gros, à l’émotion; l’intellectuel à la raison. Le combat est inégal. On le retrouve en politique. Ces acteurs de la communauté ont peu de chances de converger et de s’unir. Ils ne poursuivent pas les mêmes buts sauf si l’on voit ce qu’est devenu un BHL.

Une philosophie applicative reste de la philosophie. Il ne peut y avoir identification. Les hommes politiques l’ont compris depuis longtemps : Chirac et ses pommes, Hollande et son président ordinaire, Macron et la France qui serait une chance pour tous. Ils s’adressent à la représentation que les gens se font du monde et non à celle qu’elle devrait être.

Pour ce qui le concerne, le propos intellectuel reste virtuel pour la majorité d’entre nous aussi longtemps que le lien mécanique n’est pas fait entre l’observation de la réalité et ce propos. Un intellectuel se doit d’utiliser un vocabulaire simple et précis. De son côté, la majorité doit s’éduquer et montrer une intelligence individuelle à la hauteur : un échec annonçable et annoncé. JSCOB…?

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