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Si une femme peut procréer à partir d’un matériel génétique élémentaire, ce n’est pas le cas pour l’homme. Homme et femme ne peuvent pas procréer naturellement l’un sans l’autre.

La clef du raisonnement est le mot « naturel ». La politique et les lobbies engagés mettent en avant le « droit ». Les citoyens ordinaires ont le crâne fertilisé par le discours officiel pour accepter le cliquet sans penser à s’y opposer, comme une marche « normale » du progrès. Nous le faisons tous les jours dans tous les domaines et on voit où en est notre civilisation.

Quand la Nature permet à un homme ou à une femme de procréer, c’est à eux de se débrouiller pour en avoir un avec un de leurs congénères. Ils ont les cartes en main. On sent dès ce stade que les notions de bien et de propriété ne sont pas loin. La science permet ce pont entre naturel et artificiel. La science offre un service aux individus, consommateurs clients d’une médecine qui ne se consacre plus seulement à la bonne santé.

Une femme qui peut avoir un enfant naturellement doit trouver un mâle. Pour jouer un rôle de mère, elle gardera l’enfant. Un homme qui peut avoir un enfant doit trouver une femelle. Pour jouer le rôle de père, il faudra que la génitrice renonce à son rôle de mère et qu’elle donne l’enfant, ou ils devront s’unir. A la différence du mâle, la femelle ne peut pas être mère à son insu. Dans les deux cas, que décide lui-même l’enfant ? Avec l’intervention de la science et non de la Nature, l’enfant est réduit à l’état de produit.

On parle du droit à l’enfant comme si avoir un enfant pour être parent comptait au point de contourner ce que la Nature a « décidé ». Etre homo par exemple est une donnée naturelle et non culturelle. Ce n’est pas une déviance. Donc la Nature réduit implicitement la possibilité de se reproduire mais cela reste possible. L’homo n’a pas de problème de stérilité. Le couple homo en a un par définition. Ils s’unissent pour vivre ensemble mais pas pour procréer.

Dans le même temps on n’hésite pas, avec la GPA, a admettre qu’une femme ne veuille pas devenir mère. On se contorsionne en introduisant des notions opportunes comme celle de « mère » biologique, réduisant la femme à l’état d’usine biologique puisque la science n’est pas capable d’en produire elle-même, sans passer par la Nature.

Le saut entre PMA et GPA est réalisé avec la notion de « droit à l’enfant ».

A-t-on droit à l’enfant comme on a droit à l’accès aux soins, aux transports, à l’éducation, au confort (manger, se chauffer), …? Un enfant n’est ni un service rendu, ni un bien de consommation.

Les agriculteurs avaient le droit de gagner leur vie. On a vu le résultat dans une société de consommation. Au bilan, nous en revenons à prôner l’agriculture biologique. N’est-ce pas cette même société de consommation qui pousse à aller contre la Nature en matière de procréation ? La PMA aurait dû être réservée aux couples hétérosexuels stériles : la seule entorse à ce que la Nature a « décidé ». Mais au nom de l’égalité et du droit à… JSCOB…?

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