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Santé et bonheur sont deux termes qui se confondent dans les préoccupations essentielles de chacun. L’OMS confirme cette idée dans sa définition de la santé qui date de 1946 et qu’elle lie à la notion de bien-être.

Le bonheur peut être fait de choses simples : être une conséquence ou le produit d’une vie simple et modeste. Mais une partie d’entre nous ne voit pas les choses ainsi et veut exercer sa « liberté » individuelle, en l’occurence sa liberté d’avancer, de progresser, d’explorer, d’entreprendre… Le bonheur doit-il être fait de choses simples ?

Qui parmi nous peut prétendre ne pas espérer ou rechercher le bonheur dans sa vie ? Comme la démocratie est la loi du nombre, il doit en aller de même du bonheur. Le bonheur devrait être une composante de ce qui fait « l’intérêt général ». Contribuer à la bonne santé de chacun devrait être un objectif commun, à la portée de tous : ce pourrait être la clé de voûte d’un concept, d’une idéologie qui oriente une société développée organisée. Notre pays a la fibre sociale. Il avait compris ce besoin à la sortie de la deuxième guerre mondiale.

C’est peut-être également une conception formulée par une personne qui appartient à un pays riche : la mienne. Pourtant je constate que le bonheur est à la portée de tous, y compris des plus « démunis ». Il est indépendant des conditions matérielles. Le bonheur n’est pas un état, et je préfère parler d’un sentiment de bonheur. C’est encore moins un état permanent. Il s’agit peut-être également d’un état d’esprit, qui ne peut être permanent. Certains parlent de prédisposition au bonheur. Bref chacun peut connaître ce sentiment, s’il en a le temps.

On peut être en bonne santé et ne pas éprouver de sentiment de bonheur. Je détecte ici une possibilité de contradiction par rapport au début de ce texte. Une bonne santé inscrite dans la durée offre la possibilité de connaître le bonheur quand l’occasion se présente. Le paradoxe me semble levé.

Qui peut affirmer que les « hommes des cavernes » n’ont pas connu le bonheur ? Le contexte joue peu pour éprouver le sentiment du bonheur. Le bonheur est à l’image de la liberté. Il est possible dans tout cadre fixé (cf le film « la vie est belle »).

Quand on goûte au bonheur, on veut reproduire les conditions qui nous ont amenés à le ressentir. Notre société de consommation a créé un cadre dans lequel les expériences proposées produisent un sentiment de « bonheur » sur lequel il faut s’interroger. Les scientifiques parlent des molécules du bonheur (sérotonine, dopamine, endorphine,…). Le bonheur serait donc également le résultat d’un processus chimique : notre société de consommation s’est fait fort de provoquer un tel processus. JSCOB…?

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