https://www.youtube.com/watch?v=K7wbDr_P8NU Claude Bourguignon – Protéger les sols pour préserver la biodiversité
« Il va bien falloir se décider à nourrir les hommes ».
Tout le monde se tient à l’image d’un placement de cavalerie car il n’est en résumé que question d’argent.
L’industrie poursuivant désormais, au nom de la libre entreprise et de la libre concurrence, des objectifs de profitabilité allant au-delà de la seule recherche de survie, c’est elle qui a migré à son tour au delà des frontières. Elle est allé y chercher et y exploiter les ressources et la main d’oeuvre pour assurer voire augmenter sa marge. Elle laisse derrière elle un pays transformé et en crise. Le pays essaie tant bien que mal de se réorganiser, mais la production de biens se faisant désormais essentiellement ailleurs et les ressources naturelles locales ayant été surexploitées, le territoire délaissé est entré dans une phase de « crise » permanente qui correspond à une transformation permanente dans la douleur. La transformation nécessaire peut-elle se faire dans un environnement qui fonctionne avec les mêmes règles que celui qui a conduit le pays à la crise ? La réponse est « non ».
La libre entreprise est un concept appliqué à l’individu qui produit un effet sur la population si on le laisse se développer comme il l’entend. Le produit de la libre entreprise individuelle finit par se frotter à ses homologues. C’est alors la libre concurrence qui s’exprime. A la logique constructive de l’un se substitue la logique destructrice de l’autre. La réussite individuelle se fait alors aux dépens de celles d’autres, entraînant derrière eux une partie de la population.
Le progrès lié à la technologie et à la rationalisation des activités et des coûts interviennent sur le mode « action / réaction ». Ils sont le fait d’une minorité. Ils ont un impact sur une majorité. Si l’effet produit par le progrès des sciences et des technologies est positif pour la société, sa marchandisation sans contrôle réel produit un choc en retour qui est le prix à payer : est-il acceptable ? La trajectoire prise à l’échelle de la planète montre le contraire.
Et une société privée de décider que « l’Humanité » (?) se lance dans la conquête d’une autre planète, au-delà des frontières terrestre ! La politique en charge du destin de la population est clairement en train de faillir.
Nous ne sommes pas des abeilles, juste organisées, industrieuses et en harmonie avec leur environnement. Nous sommes des sauterelles animées par une frénésie de consommation et engagées dans une fuite en avant. JSCOB…?