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http://www.acrimed.org/Grognements-dans-le-chenil-de-LCP-contre-le-film-Les-Nouveaux-Chiens-de-garde

Voilà une vérité sur certains journalistes qui nous rend service mais qui ne fait pas avancer les choses. Le reportage est remarquable mais que peut-il en sortir ?

La relation entre les hommes et le pouvoir, c’est un peu comme celle de celui qui a le vertige et du vide : la fascination et l’attraction. Les journalistes ont besoin du pouvoir pour avoir de l’information et écrire des choses pertinentes. Dans le même temps ils sont censés expliquer ce qui ne va pas. S’ils n’en sont pas capables, ils retranscrivent ce qu’on leur communique. Plus la source est proche du pouvoir (politique, économique, scientifique), plus l’information a des chances d’être intéressante : le scoop par exemple. Le journaliste détenteur de cette information sera ensuite copié par les autres, devenant lui-même une source.

La faiblesse du journaliste peut manifestement être compensée par la « qualité de l’information ». Il ne faut donc pas s’étonner que les journalistes qui veulent être au « top » puis y rester se compromettent pour durer.

Les journalistes brillants qui s’essaient à l’analyse et, le cas échéant, à la critique sont tôt ou tard écartés. Ils accèdent moins facilement à l’information. Ils gagnent moins dans des journaux moins liés au pouvoir (politique et/ou économique). Ils sont condamnés à écrire des livres et à les présenter et les défendre sur des plateaux. Ils courent aussi le risque de prendre des chemins de traverse pour rester au « top », d’une autre manière.

La guerre de l’information est intimement liée à la guerre du pouvoir dans une société où enjeux politique s et économiques sont intimement liés. Les journalistes y jouent le rôle de soldats et ne peuvent que se mettre en danger s’ils veulent se comporter en chef. JSCOB…?

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