Je suis tombé sur cet article de l'OBS rue 89 intitulé : "Les idées à la con progressent grâce à ceux qui prétendent les combattre". On parle de quoi ? Il y a pas mal "d'idées à la con" qui sont émises au plus haut niveau et qui sont largement relayées et diffusées par les professionnels de l'information. Pour un seul journaliste qui fait une analyse intelligente d'une proposition "conne", la remet en perspective et la démonte, combien se contentent de l'emballer et de l'expédier dans un papier ? Un journaliste ignorant, ça existe, reste un journaliste dont le métier consiste à informer. Le manque de temps, la variété des sujets traités, la nécessité de produire, la concurrence,... sont propices à la diffusion d'une idée conne ou d'une information erronée. Le journaliste est en quête d'une information comme d'autres sont en quête de la vérité. En se fiant à sa source et à sa propre compréhension des choses, il court le risque de tromper le lecteur.
Si les lecteurs croient des gens comme moi, c'est qu'il y a une éducation à faire : pour forger son sens critique. Ce sont vraisemblablement les mêmes personnes qui croient depuis trente ans les promesses des hommes politiques. S'ils croient les journalistes, cela confèrent à ces derniers une énorme responsabilité or une étude pourrait confirmer, ou non, s'il n'est pas un jour sans qu'un journaliste (ou un média à large diffusion) écrive ou ne dise une ânerie qui va essaimer. Heureusement, peu d'informations polluées réussissent à survivre à leur parution initiale. Si les idées à la con peuvent progresser, c'est qu'il y a un déficit de bonnes idées dans ce pays. JSCOB... ?