Documentaire sur la chaîne LCP sur la production de cacao au Togo, ou comment le traitement de la problématique de la transformation d’une fève traduit une bonne partie de celle de la mondialisation ?
La société de consommation est impitoyable. D’un côté les consommateurs peuvent être présentés comme des exploiteurs, de l’autre les producteurs sont réduits à l’esclavage, placés sous l’emprise des marchés (des intermédiaires). L’analyse des facteurs nécessaires au rétablissement d’un équilibre permet de mesurer le lien (trop) intime qui existe entre Economie et Politique.
Un enjeu économique apparemment très spécifique, tel que celui qui pèse sur la transformation du cacao, symbolise l’enjeu sociétal à l’échelle d’un pays entier. La richesse tirée de la production du cacao profite à une minorité et non au développement du pays.
Ce n’est donc pas l’Economie qui permet à un pays de se développer : elle représente une condition nécessaire mais non suffisante.
La logique qui fonctionne en trame de fond est « la marge ». Où est la marge ? Qui fait la marge ? Le consommateur occidental se nourrit de la misère à l’autre bout de chaîne qui réduit l’Economie des pays d’origine du produit à sa plus simple expression. Que font les responsables des pays concernés ? Que font les responsables de nos propres pays ? Les uns doivent y trouver leur compte. Les autres défendent les intérêts de leur pays, tout en devant y trouver leur compte, d’une autre manière (?). La marge laissée au début du processus de transformation décide de l’amélioration de la situation dans un pays producteur (?), source de richesses. Les responsables politiques ne jouent clairement pas leur rôle de régulation.
Dis moi où est la marge, je te dirai qui est réduit à l’esclavage. JSCOB…?