http://voyagerloin.com/a-la-decouverte-des-mosos-cette-tribu-ou-les-femmes-decident-de-tout.html
Doit-on admirer ? Est-ce un exemple à suivre ?
Le mot d’ordre serait la préservation de l’harmonie. Est-ce que la préservation de l’harmonie n’est pas une autre forme de dictature vis-à-vis du besoin individuel de liberté, d’émancipation, de progrès ?Il me semble que chaque modèle de société ait son prix à payer. Mais plus le groupe grandit, plus les aspirations à autre chose risquent de s’exprimer, plus le modèle peut éclater.
Dans le cas présent, il me semble « formidable » de pouvoir décréter (implicitement) que la méfiance, la jalousie, l’envie, la convoitise, la méchanceté,… n’existent pas. Ces vices et défauts ne viendraient donc que de notre éducation (de plus, occidentale ?). Cette situation me fait aussi penser à ces familles où il règnerait l’harmonie mais qui éclatent dès que la personne clé de voûte ou main de fer disparaît. Les non-dits et les secrets génèrent des tensions qui éclatent, et avec elle, ladite famille.
Deux notions me semblent ici poser question :
1- l’isolement qui concourt à la création de sociétés ayant des modes de fonctionnement très particuliers à l’image de ce dont sont capables les sectes.
2- l’ignorance / l’illettrisme voire l’analphabétisme qui concourt au conservatisme et au maintien coûte que coûte de traditions.
Y en a-t-il qui ne supportent pas ce mode de fonctionnement, notamment chez les femmes ? Que deviennent ils / elles ?
La vie en collectivité me paraît allant contre la nature individualiste de certains d’entre nous, quel que soit le mode d’expression de cet individualisme (maladie mentale, anticonformisme, créativité, atypisme,…). Le groupe est toujours soumis à des tensions qui ne feront que croître avec le nombre d’individus. Le maintien du groupe se fera donc de plus en plus aux dépens des libertés individuelles sauf si l’on réussit à maintenir chacun dans la passivité par tous les moyens imaginables : peur, ignorance,… ? Les modèles ne manquent pas. JSCOB…?