La solidarité gérée par l’Etat conduit sur le terrain à un individualisme d’autant plus marqué que la situation économique se tend et que l’avenir s’assombrit. Or je ne vois pas d’amélioration possible dans l’avenir.
La générosité par le don constatée par ailleurs est une illusion car elle est une conséquence de la généralisation de la vision monétarisée des activités humaines (cf Blabla car vs autostop). Elle est une sous-traitance de la solidarité comme une entreprise qui sous-traite certaines tâches qu’elle ne juge pas comme étant dans son « coeur de métier ». Elle décide alors de sous-traiter telle ou telle tâche ou partie de sa mission et réduit la question à une donnée comptable, le coût de la prestation, et à une exigence de résultat, par un contrat.
Une famille n’est pas une entreprise. Un individu n’est pas un salarié. La solidarité est une obligation morale qui s’impose dans une situation difficile. Elle est raisonnable. Elle n’est pas que le produit d’une émotion. Des gens peuvent être « solidaires » de personnes qu’ils ne connaissent pas, par la magie des médias, et refuser toute aide à des proches. Ont ils réfléchi à la logique et aux enjeux liés à la Solidarité ? Elle pourrait être résumée par l’antithèse de la citation de Confucius : »Tzeu koung demanda s’il existait un précepte qui renfermât tous les autres, et qu’on dût observer toute la vie. Le Maître répondit : N’est-ce pas le précepte d’aimer tous les hommes comme soi-même ? Ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu’on vous fasse à vous-même. » JSCOB…?